Si l’on ne peut dater précisément la fondation de Monteux – malgré la découverte de quelques vestiges de l’époque romaine attestant d’une vie collective sur ce territoire – l’on peut toutefois affirmer que Monteux apparaît officiellement dans l’histoire au Moyen-Age. Le nom du village, de Montiliis, est devenu Montilis en 1188, avant de se transformer en Montels en 1464, puis en Monteulx en 1558. L’origine de ce nom est sans doute à rattacher à la position géographique du bourg au pied des collines de Plumanel et Saint Martin.
C’est au XI ème siècle que la vie collective semble s’institutionnaliser à Monteux. La chapelle Saint Martin, sise sur la colline dite de la Mître (route de Loriol) et appartenant aux moines de Montmajour, devient église paroissiale à partir de 1090. En raison de son éloignement, les moines de l’abbaye de Montmajour permettront l’agrandissement d’une chapelle intra-muros au XIV ème siècle, qui deviendra l’église Notre Dame de Nazareth et sert toujours d’église paroissiale. Seul monument montilien pillé et saccagé durant la Révolution française, elle a été restaurée et est désormais classée Monument Historique.
C’est aussi au XI ème siècle qu’est commencée la construction d’un château composé de 6 tours de 14 mètres de haut. Victime d’un incendie en 1415, il ne reste de cette construction que son donjon, connu sous le nom de Tour Clémentine (en l’honneur du pape Clément V, l’un de ses possesseurs qui y séjourna quelques fois).
En 1357, Monteux s’entoura de remparts. Ceux-ci seront endommagés au cours des siècles suivans, notamment lors des guerres de religion, et leur démolition sera ordonnée en 1840. Il n’en reste que deux vestiges : la Porte-Neuve (anciennement Porte Notre-Dame) et la porte d’Avignon. Bien que protégée, Monteux subit les mêmes vicissitudes que le reste de la Provence et du Comtat Venaissin : elle ne fut épargnée ni par les querelles entre seigneurs, ni par les guerres de religion, ni par la peste qui frappa la région plusieurs fois. Le 22 mai 1629, en pleine épidémie de peste, le Conseil de Monteux décida la construction de la chapelle Notre-Dame des Grâces pour apaiser « l’ire de Dieu ». Ladite chapelle fut érigée en 1630 et rendit de grands services aux Montiliens.
Sous pouvoir pontifical de 1342 à 1791, Monteux opta le 15 janvier 1791 pour le rattachement à la France, avant même que l’Assemblée Nationale n’eût par décret rattaché le Comtat Venaissin et Avignon à la France le 14 septembre 1791 et que le département du Vaucluse n’eût été créé le 25 juin 1793. A partir du milieu du XIX ème siècle, avec l’irrigation de la plaine par le canal de Carpentras et le développement du chemin de fer, la ville se tourna vers le maraîchage et l’arboriculture, ainsi que vers d’autres industries, dont la pyrotechnie.
Ce développement permet aujourd’hui à Monteux de présenter une activité variée, notamment dans les secteurs industriels et artisanaux, ainsi qu’une population en constante augmentation (près de 11000 habitants actuellement). Située à 5 km de Carpentras et à 18 km d’Avignon, bénéficiant d’accès ferroviaires et routiers dans l’aire urbaine d’Avignon, Monteux représente un site significatif et stratégique du développement de la région.